Entreprise française Latécoère licencie 356 travailleuses en Tunisie

En temps de crise, les entreprises cherchent à maximiser leurs profits en réduisant les coûts et comme toujours, ce sont les travailleurs qui paient la note. Comme d’autres entreprises du secteur aéronautique à travers le monde, la société française Latécoère cherche à faire payer les travailleurs pour la crise économique et sanitaire, licenciant  les travailleurs et les retirants  leurs droits.  Des démissions ont été annoncées en France, au Brésil, en République tchèque et en Tunisie.  C’est peut-être en Tunisie qu’il a été le plus violent, le 28 août la société a licencié 356 femmes.

La société est responsable de la production de câblage (systèmes électriques et électroniques des avions) d’Airbus. La direction de l’entreprise a menti et défié la loi tunisienne, qui oblige à présenter un bilan déficitaire de 3 ans pour faire une dispense économique.  De même, les dirigeants syndicaux de la région se sont vendus à l’entreprise en soutenant leurs plans et validant les 356 démissions en échange de primes. La centrale syndicale UGTT de la région de Ben Arous a également accepté ces démissions, laissant ces travailleuses et leurs familles devant leur chef qui refuse même ouvrir des discussions concernant leur réintégration de l’emploi.

Après plusieurs mois de lutte, abandonnées par ceux qui auraient dû organiser la lutte pour défendre les intérêts des travailleuses, elles ont décidé de chercher un soutien où qu’elles soient pour faire connaître leur lutte.

Des éléments indiquent que l’entreprise n’est pas en état de crise et qu’elle est en augmentation de production, application des heures supplémentaires pour le personnel et de postes vacants. Le courage et la détermination des ouvrières licenciées de la Latécoère est un exemple qui dépasse les frontières de la Tunisie.

À l’approche de la journée internationale de lutte des femmes du 8 mars, l’exemple des travailleuses de la Latécoère en Tunisie qui luttent pour leur droit au travail, conbtre la violence sexiste et pour leur dignité doivent être connues et soutenues par les travailleurs dans le monde.  Ceci en particulier dans un contexte marqué par une crise sanitaire et économique qui touche davantage les travailleuses dans les banlieues et les quartiers ouvriers.

Nous demandons aux organisations d’envoyer un e-mail avec la motion à:

• Premier ministre tunisien:boc@pm.gov.tn

• Chefs de l’usine : karim.mlaiki@latecoere.aero / lilia.ghenimi@latecoere.aero / arnaud.pernin@latecoere.aero

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